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Les polluants
La pollution d'origine humaine est une dégradation de l'environnement par l'introduction non-naturelle de substances dans l'air, l'eau ou le sol. Il existe aussi des sources naturelles de pollution, comme les volcans, ou les incendies. Hawa vous propose de mieux connaître les polluants contrôlés par l'association : d'où proviennent-ils ? Quels sont leurs effets sur la santé ?
Nom : Dioxyde de carbone
Symbole : CO2
Sources : Combustion d’énergie fossile (véhicules, etc...) ou du bois (chauffage, barbecue, brûlis, etc...) .
Origine
Le dioxyde de carbone (CO2) provient principalement de la combustion d’énergie fossile (charbon, essences, fiouls, gaz...) ou du bois. Certains procédés industriels émettent également du CO2 tels que les décarbonatations dans les cimenteries ou certains procédés de l’industrie chimique. Il est principalement émis par le secteur résidentiel/tertiaire, les transports routiers et le secteur industriel.
Emission en chiffre
Les émissions de CO2 augmentent de manière continue depuis 1990 à Mayotte, en 2014, elles s’élevaient à 339 kilotonnes (contre 47 kilotonnes en 1990), majoritairement émises par le secteur de la transformation d’énergie (185 kt). (Données CITEPA)
Effets sur la santé
A très haute concentration, le dioxyde de carbone provoque malaises, maux de tête et asphyxies par remplacement de l’oxygène de l’air. Il peut également perturber le rythme cardiaque et la pression sanguine.
Effets sur l’environnement
Le dioxyde de carbone est un des principaux gaz à effet de serre tout comme le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et la vapeur d’eau (H2O). En s’accumulant dans l’atmosphère, ils participent aux changements climatiques qui auront des effets indirects sur l’Homme et les écosystèmes. Le CO2 provoque un impact important sur l’acidification des océans.
Nom : Oxydes d’Azote
Symbole : NOx
Sources : Combustion d’énergies fossiles (chauffage, production d’électricité, moteurs thermiques des véhicules automobiles et des bateaux), procédés industriels, incinération, appareils au gaz, volcans, éclairs, etc.
Origine
Les rejets de NOx (NO+NO2) proviennent essentiellement de la combustion de combustibles de tous types (gazole, essence, charbons, fiouls, GN...). Ils se forment par combinaison de l’azote (atmosphérique et contenu dans les combustibles) et de l’oxygène de l’air, à hautes températures. Tous les secteurs utilisateurs de combustibles sont concernés, en particulier les transports routiers.
Emission en chiffre
A Mayotte en 2014 les émissions de NOx s’élevaient à 3340 tonnes, émises principalement par le secteur de la transformation d’énergie (2870 tonnes) et dans une moindre mesure par le transport routier (284 tonnes). (Données CITEPA)
Effets sur la santé
Les Nox pénètrent dans les plus fines ramifications respiratoires pouvant entraîner une dégradation de la respiration, une hyperréactivité des bronches chez les asthmatiques et une augmentation de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes chez les enfants.
Effets sur l’environnement
En présence d’autres polluants et sous l’action de la lumière, les oxydes d’azote contribuent à la formation d’ozone en basse atmosphère.
Ils contribuent aussi au phénomène des pluies acides, car en présence d’eau, les oxydes d’azote se transforment en acide nitrique. La pluie devient alors plus acide, ce qui a des effets sur la santé, la faune, la flore et les bâtiments.
Nom : Particules fines en suspension
Symbole : PM10 et PM2,5
Sources : Combustion des matières fossiles, transport automobile, activités industrielles, érosion des sols, pollens, éruptions volcaniques, feux de biomasse, ect.
Origine
Les particules en suspension, ou poussières, sont classées en fonction de leur taille. Inférieures à 10 micromètres, les PM10 sont retenues au niveau du nez et des voies aériennes supérieures ; inférieures à 2,5 micromètres, les PM2.5 pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires et au-delà. En deçà, on parle de particules ultrafines.
Emission en chiffre
Chiffres non disponibles.
Effets sur la santé
La toxicité des particules en suspension dépend de leur taille. Plus les particules sont petites, plus elles pourront pénétrer profondément dans l’arbre pulmonaire. Les plus fines particules peuvent irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. De plus, certaines ont des propriétés mutagènes et cancérigènes.
Effets sur l’environnement
Les poussières salissent les façades des bâtiments et des monuments, mais aussi les feuilles de plantes, ce qui diminue leur capacité de photosynthèse.
Complément
La taille et la composition des particules sont très variables et d’autres polluants peuvent s’absorber à leur surface et augmenter leur toxicité (les métaux par exemple).
Les particules en suspension sont réparties en deux catégories : les particules en suspensions PM10 dont le diamètre est inférieur à 10μm, et les particules très fines PM2,5 dont le diamètre est inférieur à 2,5μm.
Nom : Métaux lourds
Polluants : plomb, mercure, arsenic, cadmium, nickel
Sources : Combustion des charbons, pétroles, ordures ménagères; procédés industriels (activités métallurgiques, extractions minières, aciéries, etc.), éruptions volcaniques, etc...
Origine
Les émissions de métaux lourds proviennent principalement de la combustion de combustibles divers tels que le charbon, les fiouls, le bois, le pétrole, les ordures ménagères, les pneus, ainsi que de certains procédés industriels. Ils se retrouvent généralement au niveau des particules (sauf le mercure qui est principalement gazeux).
Emissions en chiffre
Chiffres non disponibles
Effets sur la santé
Les métaux lourds s’accumulent dans l’organisme et provoquent des effets toxiques à court et/ou long terme. Ils peuvent affecter le système nerveux, les fonctions rénales, hépatiques, respiratoires ou autres.
Le cadmium (Cd) : L’exposition chronique induit des maladies des reins pouvant évoluer vers une insuffisance rénale. Dans le cas d’exposition par inhalation, le cadmium peut provoquer des rhinites, une perte d’odorat, des broncho-pneumopathies chroniques.
Le mercure (Hg) : L’exposition chronique au mercure atteint le système nerveux central provoquant ainsi des tremblements, des troubles de la personnalité et des performances psychomotrices, encéphalopathies ainsi que du système nerveux périphérique.
L’arsenic (As) : Les troubles de l’exposition chronique à l’arsenic sont essentiellement cutanés. Des effets neurologiques, hématologiques ainsi que des atteintes du système cardio-vasculaire sont également signalés. Les poussières arsenicales entraînent une irritation des voies aériennes supérieures. L’arsenic est un cancérigène pulmonaire.
Le zinc (Zn) : Les effets observés sont des irritations des muqueuses, notamment respiratoires, lors de l’exposition à certains dérivés tels que l’oxyde de zinc ou le chlorure de zinc. Les chromates de zinc sont des dérivés cancérogènes pour l’homme.
Le plomb (Pb) : A fortes doses, le plomb provoque des troubles neurologiques, hématologiques et rénaux et peut entrainer chez l’enfant des troubles du développement cérébral avec des perturbations psychologiques et des difficultés d’apprentissage scolaire (saturnisme).
Effets sur l’environnement
Les métaux toxiques contaminent les sols et les aliments. Ils s’accumulent dans les organismes vivants et perturbent les équilibres et les mécanismes biologiques. Certains lichens ou mousses sont couramment utilisés pour surveiller les métaux dans l’environnement et servent de « bio-indicateurs ».
Nom : Composés organiques volatils (COV)
Polluants : Les COV constituent une famille très large de gaz comme le benzène, l’acétone, le perchloroéthylène, le formaldéhyde…
Sources : Activités domestiques (ménage, bricolage), activités industrielles (solvants), production, stockage, transformation et combustion de pétrole, gaz naturel ou charbon, transports à énergie fossile, etc...
Origine
Les composés organiques volatils sont des polluants très variés dont les sources d’émissions sont multiples. Ainsi l’utilisation de solvants industriels ou domestiques et le transport routier (combustion et évaporation) sont des sources d’émissions importantes. Les forêts sont également des sources majeures de terpènes et d’isoprènes. Enfin, la consommation de combustibles (fossiles ou naturels) émet des COV mais plus faiblement que les activités citées précédemment.
D’une manière générale, la baisse depuis 2000 des émissions de COV est à attribuer à une meilleure gestion de l’utilisation de solvant dans l’industrie mais également dans le secteur résidentiel/tertiaire.
Emission en chiffre
En 2014 à Mayotte, les émissions de COV se sont élevées à 997 tonnes, majoritairement émises par le secteur résidentiel/tertiaire (821 tonnes). (Données CITEPA)
Effets sur la santé
Les effets des COV sur la santé sont très variables car il existe énormément de composés différents.
Ils peuvent provoquer des irritations, une diminution de la capacité respiratoire et des nuisances olfactives. Certains sont considérés comme cancérigènes (formaldéhyde, benzène).
Effets sur l’environnement
Les COV sont dits « précurseurs de l’ozone », ils jouent un rôle majeur dans les mécanismes complexes de la formation de l’ozone dans la troposphère. Ils participent également au processus de formation des gaz à effets de serre et peuvent réagir avec les oxydants présents dans l’air ambiant pour former des particules secondaires.
Nom : Monoxyde de carbone
Symbole : CO
Sources : Combustions incomplètes (gaz, charbon, fioul ou bois) dues à des installations mal réglées (chauffage domestique) ou provient des gaz d’échappement des véhicules.
Origine
Le monoxyde de carbone est le produit de la combustion incomplète de matière carbonée (végétaux, hydrocarbures). Le secteur du résidentiel/tertiaire est le plus fort secteur émetteur de CO, les émissions sont notamment importantes dans des petites installations de combustion (mal optimisées ou réglées) qui fonctionnent au bois ou au charbon, car les conditions optimales ne sont pas toujours réunies pour obtenir de bonnes conditions de combustion.
Les transports routiers restent un poste émetteur de CO important, notamment en cas de mauvais réglages des véhicules.
Emissions en chiffre
En 2014 à Mayotte, les émissions de CO, tous secteurs confondus, ont été de 2383 tonnes, majoritairement émises par le secteur résidentiel/tertiaire (1965 tonnes). (Données CITEPA)
Effets sur la santé
Le monoxyde de carbone se fixe sur l’hémoglobine à la place de l’oxygène. Ce phénomène conduit à un manque d’oxygénation du système nerveux, du cœur et des vaisseaux sanguins.
Les signes d’une intoxication par monoxyde de carbone se manifeste par des céphalées, des asthénies, des vertiges et des troubles sensoriels. Le monoxyde de carbone peut entrainer des troubles cardiovasculaires.
Effets sur l’environnement
Dans l’atmosphère, le monoxyde de carbone se combine avec l’oxygène. Ce mélange est responsable de la formation du dioxyde de carbone (CO2) et contribue donc à l’effet de serre et au réchauffement global.
Nom : Dioxyde de soufre
Symbole : SO2
Sources : Combustibles fossiles (charbon, fiouls, gazole…) contenant du soufre, Centrales thermiques, Chauffage individuel et collectif, Trafic maritime, Volcans, etc...
Origine
Les rejets de SO2 sont dus majoritairement à la combustion de combustibles fossiles soufrés tels que le charbon et les fiouls (soufre également présent dans les cokes, essence…). Tous les secteurs utilisateurs de ces combustibles sont concernés (industrie, résidentiel / tertiaire, transports…).
Enfin, quelques procédés industriels émettent du SO2 comme la production d’acide sulfurique ou les unités de désulfurisation des raffineries (unités Clauss) par exemple.
La baisse des émissions de SO2 est imputable à l’ensemble des acteurs (sources fixes et mobiles) consommateurs de combustibles soufrés (remplacement des fiouls et charbons par le GN, baisse des teneurs en soufre dans les combustibles, économies d’énergie…).
Emission en chiffre
A Mayotte en 2014, 120 tonnes de SO2 ont été émises (données CITEPA).
Effets sur la santé
Le SO2 est un gaz irritant des muqueuses qui agit en synergie avec d’autres substances, notamment les fines particules en suspension. Ce mélange peut, selon les concentrations des différents polluants, augmenter les symptômes respiratoires aigus chez l’adulte (toux, gêne respiratoire), altérer la fonction respiratoire chez l’enfant (baisse de capacité respiratoire, excès de toux ou de crises d’asthmes) et accentuer l’asthme de certaine personne. Ce gaz peut également aggraver les troubles cardiovasculaires.
Effets sur l’environnement
En contact de l’humidité de l’air, le SO2 se transforme en acide sulfurique, ce qui contribue au phénomène des pluies acides. Il est responsable du stress hydrique des plantes et leur provoque des nécroses entre les nervures. Il peut aussi ralentir leur croissance. Sur les bâtis, il dégrade la pierre et les matériaux.
Nom : Ozone
Symbole : O3
Sources : L’ozone est un polluant « secondaire », c’est-à-dire qu’il résulte de la transformation chimique de certains polluants « primaires » présents dans l’atmosphère (en particulier NO, NO2 et COV) sous l’action des rayonnements solaires.
Origine
Il existe deux types d’ozone : le « bon », présent dans la stratosphère et le « mauvais », présent sur la surface de la terre (troposphère).
L’ozone stratosphérique absorbe les rayons ultraviolets, protège les organismes vivants de radiations U.V., c’est ce qu’on appelle la couche d’ozone. Il est détruit par des aérosols, notamment issus de l’activité humaine, entraînant la formation du « trou » dans la couche d’ozone.
L’ozone troposphérique est un gaz extrêmement irritant et incolore qui se forme juste au-dessus de la surface de la terre.
Il est formé par une réaction chimique entre des gaz précurseurs d’origine automobile et industrielle (oxydes d’azote NOx, composés organiques volatils COV, monoxyde de carbone CO) d’où sa désignation en tant que polluant secondaire, car il n’est pas émis directement par les activités humaines.
Les concentrations d’ozone les plus élevées sont généralement lorsque le temps est fortement ensoleillé. En ville, les niveaux d’ozone suivent un cycle hebdomadaire, notamment au printemps et en été, en lien avec les fluctuations de la circulation automobile.
Effets sur la santé
Chez l’homme ou l’animal, il est à l’origine d’irritation des muqueuses oculaires et respiratoires, de crises d’asthme chez les sujets sensibles. L’ozone est un oxydant puissant. Il altère les fonctions cellulaires aux points d’impact que constituent les muqueuses (oculaires et pulmonaires en particulier).
Effets sur l’environnement
L’ozone troposphérique contribue à l’effet de serre. C’est un facteur de dégradation des matériaux. Une exposition de quelques heures à des concentrations d’ozone supérieures à 80μg/m3 suffit à provoquer l’apparition de nécroses sur les feuilles des plantes les plus sensibles. L’ozone altère aussi les mécanismes de la photosynthèse et de la respiration végétale.
Nom : Hydrocarbure Aromatique Polycycliques, famille de plusieurs molécules.
Symbole : HAP
Quelques molécules surveillées : benzopyrène, benzoanthracène, benzofluoranthène, indénopyrène.
Sources : Activités humaines : activités industrielles (solvants), production, stockage, transformation et combustion de pétrole, gaz naturel ou charbon. Transports utilisant ces ressources énergétiques. Phénomènes naturels : végétation, zones géologiques contenant du charbon, du gaz ou du pétrole.
Un hydrocarbure est un composé organique contenant uniquement des atomes d’hydrogène (hydro-) et de carbone (-carbure).
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques sont constitués de plusieurs cycles de carbone, appelés cycles aromatiques. Exemple à droite avec une molécule de benzopyrène, les cycles de carbone sont en noir.
Il existe de nombreuses molécules de HAP. Les plus légères (jusqu’à 3 cycles aromatiques) sont présentes dans l’air à l’état gazeux. Les plus lourdes ont plutôt tendance à se fixer sur les particules en suspension.
Origines
Dans l’air ambiant
Les HAP proviennent essentiellement du secteur résidentiel/tertiaire ainsi que du transport routier. Ils sont émis lors de la combustion incomplète à haute température de la matière fossile (charbon, gaz, pétrole) un environnement pauvre en oxygène, comme durant la combustion domestique et celle du carburant automobile. Certains procédés industriels peuvent introduire des HAP dans l’atmosphère : raffineries, cokeries, fonderies, production et utilisation de goudron et d’asphalte, usines d’incinération des déchets, production de caoutchouc et de pneumatiques...
Une partie des HAP présents dans l’environnement provient de sources naturelles telles les éruptions
volcaniques ou les feux de forêts.
Dans l’air intérieur
Les HAP se forment tout particulièrement lors de la combustion de la biomasse dans les foyers domestiques, la plupart du temps dans de façon incomplète : fumée de la cuisine qui rentre à l’intérieur, par exemple
Dans les locaux abritant des fumeurs, la majorité des HAP provient de la fumée du tabac, d’où l’importance de l’aération.
Emissions en chiffes
Chiffres non disponibles
Effets sur la santé
La famille des HAP comporte une multitude de composés ayant chacun des effets plus ou moins toxiques sur la santé. Associés aux poussières, les HAP peuvent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires et provoquer une dégradation su système immunitaire (augmentant les risques d’infection), l’atteinte du système cardio-vasculaire, des effets sur la reproduction, ou le developpement, voire un cancer dans les cas les plus extremes. Les HAP sont considerés par l’OMS comme des substances « CMR » : Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique.
Un des plus dangereux et des plus surveillés est le Benzo(a)pyrène.
Effets sur l’environnement
Les HAP forment des dépots sur les graines, fruits et légumes qui sont ensuite consommés, et contaminent aussi les eaux de surface. De fait, ils peuvent s’accumuler dans la faune et la flore.
Nom : Les pesticides
Polluants : Herbicides, Insecticides, Fongicides...
Sources : Agriculture (épandages), utilisation domestique (jardin, plantes vertes, charpentes, etc...) et entretien des milieux urbains (traitement des voiries, parcs, cimetières, etc...).
Les produits phytosanitaires, plus communément appelés pesticides, regroupent l’ensemble des produits, naturels ou de synthèse, susceptibles de repousser ou de détruire les organismes vivants considérés comme nuisibles.
Plusieurs familles sont différenciées selon leurs actions. Les trois types de produits phytosanitaires les plus utilisés sont :
- Les herbicides, destinés à la destruction des mauvaises herbes
- Les insecticides, qui s’attaquent aux insectes
- Les fongicides, utilisés pour éliminer champignons, virus et bactéries
Origine
Air Ambiant
L’usage agricole des pesticides est le plus connu, mais ils sont aussi utilisés dans bien d’autres domaines : voirie, espaces verts, aires de loisir, jardins particuliers…
Air intérieur
De nombreux produits de traitement utilisés dans les jardins ou dans les champs sont rapportés à l’intérieur des habitations par leurs occupants, ou lors de l’aération des locaux. De plus, les bois traités, les pesticides utilisés pour les plantes d’intérieur, ainsi que les insecticides ménagers (bombes aérosols, appâts).
Effets sur la santé
Les pesticides regroupent un nombre très important de substances dont la toxicité et les effets sur la santé sont variables. Certains sont peu toxiques mais extrêmement persistants, et peuvent devenir dangereux du fait de leur accumulation. D’autres sont très toxiques à court terme et peuvent provoquer des intoxications graves, notamment chez les utilisateurs. Ces pesticides peuvent provoquer des atteintes dermatologiques, neurologiques, hépatiques, cardiovasculaires, respiratoires et neurodégénératives.
Ils peuvent aussi être responsables de troubles du système immunitaire ou reproductif. Enfin ils peuvent être cancérigènes et tératogènes (malformation chez les fœtus).
Effets sur l’environnement
L’utilisation accumulée de pesticides engendre une dégradation lente et progressive de la biodiversité des sols agricoles. De nombreux animaux s’intoxiquent avec les pesticides : moineaux, abeilles, poissons… Par ailleurs, certains composés tels les insecticides nuisent à l’activité d’organismes essentiels pour la fertilité des sols, comme les bactéries, champignons, algues, vers de terre, insectes… pour autant, certaines espèces deviennent de plus en plus résistantes, encourageant l’application de produits de plus en plus concentrés, plus toxiques ou en plus grande quantité.
La rémanence de ces composés dans l’environnement peut varier de quelques heures ou jours à plusieurs années. Certains sont même classifiés Polluants Organiques Persistants (POP) : ils persistant dans la chaine alimentaire de par leurs facultés d’accumulation dans les graisses.